Casse-Noisette

lundi 29 décembre 2008

Hier soir je suis allée assister à une représentation de Casse-Noisette de Tchaïkovski au Théâtre de l'Opéra de Nice, par les ballets de Nice et de Toulouse.
Je ne suis pas très adapte de la danse habituellement, et ce thème ne fait pas tout à fait partie de mes sujets habituels, mais j'ai trouvé cela intéressant de voir ce ballet avec des yeux de comédienne habitués au théâtre. C'est assez impressionnant de voir à quel point ces danseurs sont aussi de véritables acteurs, plus ou moins doués, mais comme dans un film muet. Ils n'ont que leurs gestes et leurs corps pour raconter leur histoire. Le soucis de la mise en scène est quelque part le même qu'au théâtre, avec la question de la répartition dans l'espace et surtout du timing, puisqu'il faut être toujours bien placé en fonction des mesures de la partition musicale!
J'ai plutôt aimé cette représentation, même si elle correspond plutôt à un joli conte de Noël pour les enfants, pour les initier à la danse et aux ballets, qu'à un vrai beau spectacle. J'ai surtout été déçue par la prestation des deux "têtes d'affiche", car la chorégraphie ne les mettait pas du tout en valeur, et j'ai trouvé que leur prestation ne déclenchait aucune émotion. C'était joli, sans faute, bien dans les temps, mais c'est tout. Mais tout de même un joli moment à passer durant ces fêtes de fin d'année!

Tartuffe

samedi 27 décembre 2008

Me voici en direct de la plage, pour vous raconter mon visionnage d'hier soir.
Je me suis lancé dans le premier DVD de la collection que j'ai reçue, c'est-à-dire Tartuffe. Justement, il y a deux versions dans le coffret, et j'ai pu comparer les deux mises en scène et les deux jeux d'acteurs, c'était passionnant!
La première version date de 1973, elle a été mise en scène par le célèbre Jacques Charon, qui joue aussi le rôle d'Orgon, à la perfection! Cet acteur habituellement comique, incarne à merveille cet aveugle bourgeois qui s'est laissé prendre à l'hypocrisie de Tartuffe, au point de ne plus croire femme ni enfant, et de vouloir marier sa fille unique à celui qui n'était qu'un vagabond sans chaussures quelques semaines auparavant! Ce Tartuffe, justement, est époustouflant. J'ai découvert le visage de Robert Hirsch grâce à cette pièce, et je dois dire que je n'avais encore jamais vu un tel brio. Son Tartuffe est continuellement à la limite de la folie, ses yeux expriment, dans son tête à tête avec Elmire, lorsqu'il lui déclare sa flamme, sa lubricité et sa fausseté. Un pur moment de bonheur!
La version avec Philippe Torreton dans le rôle principal est également très bonne. Mais elle correspond évidemment plus à ce que nous avons l'habitude de voir, puisqu'elle ne date que de 1997. La mise en scène est un peu plus audacieuse, et bien plus moderne, ainsi que les décors et le maquillage. La comédienne qui joue le rôle de Dorine, Catherine Ferran, est particulièrement juste.
J'ai hâte de regarder d'autres représentations, dont je vous rendrai compte également!

Cadeaux de Noël

jeudi 25 décembre 2008


Hello les amis,
Je profite de ces quelques minutes de calme avant de repartir en famille pour vous faire part du superbe cadeau qui m'a été offert hier soir : le coffret de tous les Molière en DVDs joués par la Comédie Française!
C'est un total de 17 DVD, regroupant des pièces plus ou moins connues, plus ou moins longues, avec des comédiens plus ou moins connus, bref, un bonheur à découvrir! En plus, il y a deux pièces qui ont été jouées deux fois, et on nous offre les deux versions à voir! J'ai hâte de me plonger là-dedans pendant mes vacances au soleil!
Joyeux Noël à tous!

Joyeuses fêtes!

mercredi 24 décembre 2008

Je vous souhaite à tous de passer un très joyeux Noël et de bonnes vacances!

Cyrano

dimanche 14 décembre 2008

Voici enfin venu le temps de vous parler de ma pièce préférée, et surtout de la représentation de cette pièce que je préfère! Elle est encore jouée jusqu'au mois de mars à la Comédie Française, et je la conseille à tous ceux qui veulent passer un bon moment au théâtre!
J'ai déjà vu cette pièce deux fois, et j'espère avoir le temps d'y retourner avant le printemps.
La mise en scène est de Denis Podalydès, et elle est absolument merveilleuse, du début jusqu'à la fin. Le tout début de la pièce, si vous vous en rappelez, est le moment où Cyrano fait un esclandre pendant une représentation théâtrale de Montfleury, auquel il avait pourtant interdit de jouer tellement il était mauvais! Dans cette mise en scène du théâtre dans le théâtre, Podalydès a choisi de mettre un écran en haut à droite de la scène, sur laquelle les spectateurs peuvent voir jouer Montfleury, qui est en fait dans les coulisses. Ce subterfuge marche très bien, et permet de tout voir à la fois! Les décors de la pâtisserie de Raguenau sont époustouflants de couleurs et de superpositions, ils arrivent à nous en donner l'eau à la bouche!
Et puis surtout, les acteurs sont parfaits. Michel Vuillermoz campe un Cyrano très sensible mais très fier, il s'est approprié les plus belles et les plus longues tirades à merveille, avec tellement de nuances! Eric Ruf est parfait en jeune premier sans cervelle, Grégory Gadebois joue le poète brimé avec gourmandise, et tant d'autres encore! Seule Roxane est un peu trop timide à mes yeux, trop frivole et douce, elle manque de caractère! En ce qui la concerne, je préfère de loin l'interprétation qui en a été donnée par Rappeneau dans son film avec Gérard Depardieu.
Bref, courrez le voir si ce n'est pas déjà fait!

Fin de partie

mercredi 10 décembre 2008


Voici la dernière pièce à laquelle j'ai assisté, au Théâtre de l'Atelier qui est un charmant théâtre du XVIIIe que je ne connaissais pas.
J'avais beaucoup aimé lire Beckett, mais je ne l'avais jamais vu joué.
J'ai vraiment apprécié cette première expérience. Même si les premières minutes sont un peu longues et qu'il est un peu difficile de rentrer dans le jeu, une fois qu'on est pris, on n'en sort qu'avec difficulté. Les acteurs sont absolument formidables, pleins d'une douleur et d'une authenticité qui fend le coeur beaucoup plus que le décor pitoyable. Charles Berling est transperçant de justesse, il est simplement malheureux, ignorant et enfermé sans espoir de sortie dans cette vie d'esclave qu'il déteste.
Dominique Pinon, que je n'avais jamais vu sur scène non-plus, joue un vieillard imbuvable et misanthrope, dont le sort finit par nous attrister, malgré sa méchanceté. Il est également d'une justesse incroyable.
En rentrant, j'ai voulu relire les premières pages de Fin de partie, et je n'avais même pas besoin de fermer les yeux pour revoir exactement la pièce à laquelle j'avais assisté quelques heures auparavant. Les critiques avaient souligné l'extrême conformité de cette adaptation de Berling à l'oeuvre originale, et c'est sans doute ce qui en fait une formidable matérialisation de l'esprit même de Beckett.

Mes références

lundi 1 décembre 2008

Bonjour à tous,

Pour mon premier article, je voudrais faire partager mes références en matière de théâtre, mes incontournables!
Surtout beaucoup de théâtre moderne :
- Ionesco : La Cantatrice chauve notamment, et son interprétation légendaire au Théâtre de la Huchette
- Beckett : En attendant Godot, Fin de partie et sa merveilleuse adaptation par et avec Charles Berling (je ferai un article sur ce sujet)
- Roland Dubillard et ses Diablogues
- Jean-Michel Ribes, Palace bien sûr, que j'ai monté, et Musée haut- Musée bas
- René de Obaldia et tous ses merveilleux dialogues
- Jean Tardieu et sa comédie du langage totalement absurde...

Ma pièce préférée : Cyrano de Bergerac, j'espère que vous avez vu la pièce de La Comédie Française, fabuleuse! Je pourrais relire cette pièce une centaine de fois, et c'est d'ailleurs ce que je fais!

Mon metteur en scène préféré : Daniel Mesguisch, Ariane Mnouchkine

Mon comédien préféré : actuellement Laurent Stocker, de la Comédie Française

Ce que j'ai aimé jouer :
Palace, un fou rire continu; Les jumeaux étincelants de Obaldia ; Léonie est en avance, super vaudeville de Feydeau; un extrait d'Antigone d'Anouilh; le discours de Martin Luther King, I have a dream, un moment extrêmement fort!