
Voici la dernière pièce à laquelle j'ai assisté, au Théâtre de l'Atelier qui est un charmant théâtre du XVIIIe que je ne connaissais pas.
J'avais beaucoup aimé lire Beckett, mais je ne l'avais jamais vu joué.
J'ai vraiment apprécié cette première expérience. Même si les premières minutes sont un peu longues et qu'il est un peu difficile de rentrer dans le jeu, une fois qu'on est pris, on n'en sort qu'avec difficulté. Les acteurs sont absolument formidables, pleins d'une douleur et d'une authenticité qui fend le coeur beaucoup plus que le décor pitoyable. Charles Berling est transperçant de justesse, il est simplement malheureux, ignorant et enfermé sans espoir de sortie dans cette vie d'esclave qu'il déteste.
Dominique Pinon, que je n'avais jamais vu sur scène non-plus, joue un vieillard imbuvable et misanthrope, dont le sort finit par nous attrister, malgré sa méchanceté. Il est également d'une justesse incroyable.
En rentrant, j'ai voulu relire les premières pages de Fin de partie, et je n'avais même pas besoin de fermer les yeux pour revoir exactement la pièce à laquelle j'avais assisté quelques heures auparavant. Les critiques avaient souligné l'extrême conformité de cette adaptation de Berling à l'oeuvre originale, et c'est sans doute ce qui en fait une formidable matérialisation de l'esprit même de Beckett.
2 commentaires:
Je ne connaît pas cette pièce, mais tu m'as convaincu et surtout donné envie d'aller la voir...
Quelle belle description qui donne tellement envie d'aller voir cette pièce! J'espère que la pièce est encore représentée.
Si le metteur en scène réussit à satisfaire tout le monde par son interprétation de la pièce (ce qui n'est pas rien), alors le tour est joué. Et tout le monde semble satisfait...
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